Gwen Ru

Toujours plus à l'Ouest
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Toute l’histoire de notre tour du monde à la voile sur le Gwen Ru, un petit Oceanis de 10m.


Le fameux Check In Australien

Novembre 2010
Seb

Après des heures à lire et relire les manuels, les sites australiens et les blogs, voici la procédure relativement simple que nous avons suivi.

A Nouméa

Avant de partir, nous avons fait une demande de visa électronique par Internet, puis avons envoyé un mail aux douanes australiennes. Ce mail donne le nom du bateau, les numéros de passeport de l’équipage, les pays visités précédemment, la date d’arrivée et le port d’arrivée.

Nous avons en plus demandé à la marina de Mackay une réservation pour éventuellement sortir le bateau de l’eau et refaire l’anti-fouling.

Nous avons fouillé dans les factures pour en ressortir une épaisse liasse datant de janvier 2010. Date à laquelle nous avons refait l’anti-fouling. Celui-ci avait donc moins d’un an, facture de sortie de l’eau à l’appui.

Nous avions téléchargé le formulaire b333 sur le site des douanes pour le pré-remplir. Ce n’était pas nécessaire, mais ça fait gagner du temps.

A l’arrivée

Sur place, vers les 8h00 locales, Gwen faisant des ronds en face du port de Mackay, appel sur le canal 16 aux customs, puis à la marina pour les prévenir de notre arrivée.

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Une fois le petit Gwen garé au ponton de quarantaine de la marina de Mackay, deux charmantes officiers des douanes (customs) et de l’immigration sont montées à bord.

Elles avaient un formulaire pré-rempli avec le contenu du mail et un b333 vierge. Elles nous ont posé les questions ‘classiques’, et ont vérifié que ça correspondait bien aux papiers du bateau, aux passeports et au b333 pré-rempli. Puis, bien que la limite soit de 1l d’alcool par personne, n’ont pas mis la vingtaine de bouteilles de rhum, whisky, vin rouge, vin blanc, gnôle à papi sous scellé.

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Vingt minutes plus tard, nous avions un sourire des douanes, un tampon de l’immigration, et aucun scellé. Cool. Le permis des douanes sera à récupérer aux douanes, au bout du ponton une fois la redoutable Quarantaine passée.

La Quarantaine

D’après les témoignages sur internet, toutes les conserves et ce qui ressemble de près ou de loin à de la nourriture allaient partir à la poubelle, le bateau allait être sorti de l’eau pour une inspection de coque, les passe-coque passés au peigne fin… Et cela à nos frais… Autant dire qu’on s’est tapé de la conserve de cassoulet de Castelnaudary, de la rillette, et des petits pâtés fins durant la traversée.

Une petite demi-heure plus tard, l’inspecteur de la Quarantaine monte à bord, et nous remet des brochures explicatives. Tout en nous posant des questions, il remplit les formulaires. Il veut connaitre les pays visités, l’histoire du bateau, les travaux faits à bord, l’entretien du moteur, de la coque, l’anti fouling utilisé. Sortie de l’eau en janvier 2010, de l’International self-polishing, ça lui va.

Il nous explique que sur une échelle de risque sanitaire de 0 à 4, ayant visité le Vanuatu, le Panama il y a moins d’un an, nous sommes à 4, à haut risque.

Il s’intéresse surtout aux termites et aux parasites alimentaires. Armé d’une torche, il fait le tour complet des boiserie, à la recherche de traces de termines.

Puis il demande à ce qu’on lui ouvre tous les rangements ou il peut y avoir de la nourriture.

Nous avions préparé une liste complète. Les boites de conserves qu’elles contiennent des fruits, des légumes, du poisson, de la viande, ou de la confiture sont sans risque. Le  caté, le thé, les bouteilles d’eau, les jus de fruits, les paquets de gâteau, les sachets de levure, les condiments sont sans risques.

Il regardera en détail la farine, la pâte à pancake, les pâtes, le riz, les haricots, les nouilles chinoises, le boulgour, le couscous, la polenta, les sachets de purée minute, les soupes deshydratées, et nous ne mettrons que les cacahuètes, et un sachet de pate à pancake à la benne. Il était charançonné…

Les légumes frais restants, à savoir deux citrons et une pomme, passent tous à la benne.

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Il nous embarque aussi la poubelle avant de nous donner un reçu de saisie pour destruction de 2kg de matière.

Puis il fait le tour du bateau, vérifie que l’ancre est propre, qu’il n’y a pas d’algues apparentes. Et nous remet un certificat sanitaire et une facture de 330 $ Australiens réglable par carte bleue…

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Pas de sortie de l’eau à faire, mais 330 $Aus, ça fait cher…

Bilan des courses

Le check-in est passé en douceur, et en fin de matinée nous avions la libre pratique des eaux australienne.

Elle est pas belle la vie ?