Gwen Ru

Toujours plus à l'Ouest
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Toute l’histoire de notre tour du monde à la voile sur le Gwen Ru, un petit Oceanis de 10m.


Singapour

Trajet Bali-Singapour

Fevrier 2011
Seb

Bali-Singapour, y en a qui ont tenté

Un Bali-Singapour en voilier par mousson de Nord-Est… Ca se fait. La preuve, on l’a fait. Mais bon, faut quand même être légèrement masochiste… Et pas trop pressé non plus.

Avant de partir, on s’était un peu renseigné.

Marc: Vent dans le nez, courant dans le nez. Perso je le ferai pas.

John: Mon dieu (my gode), je l’ai fait il y a deux ans (I did it two years ago). J’ai eu tellement de casse (I broke so many things)… La, j’attends la mousson de Sud-Est, le courant s’inverse et tout se fait tranquillement (…).

Présenté comme ça, on ne pouvait pas ne pas au moins le tenter :)

 

Bali-Singapour, nous on l’a fait

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Si on clicke sur la carte, on y trouve tous les lieux décrits dans le texte qui suit. Ce que l’on ne voit pas sur cette carte, ce sont les bords qu’il a fallu tirer. Parfois en reculant tellement le courant était fort. Le temps de trouver en rasant les cailloux l’endroit ou le contre-courant côtier nous permettrait de passer.

Parce qu’en fait, même si nous sommes partis les réservoirs pleins en comptant bouriner au moteur, le propeler de la pompe a eau (qui sert au refroidissement du moteur) a vite donné des signes de fatigue, et la remontée de Bornéo s’est fait a 92% a la voile, avec plus de 180l de gasoil en stock, et trois propelers ayant des ailettes en moins…

Mais commençons par le début…

 

Check-out et autres comptes

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Le check-out est effectué en une matinée sans aucun frais. C’est bizarrement plus facile de partir que de rentrer en Indonésie.

 

Bye Bye Bali

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On se tape un dernier Mie Goreng dans un grand restaurant du marché.

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Et on quitte le mouillage de Serangan en faisant un petit coucou a Marc qui restera scotché là le temps que son mât soit réparé.

 

Le courant dans le passage du Selat Badung

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Entre les iles de Bali et Lombok le courant porte globalement au Nord avec des pointes a 4 noeuds. En arrivant sur Lombok, il y a un mois, il nous avait fallu deux heures, moteur a fond, pour s’en extraire et ne pas se faire embarquer plein Nord.

On espérait donc un gros coup de boost pour longer Bali et entrer en mer de Bali.

Forcément, s’il y avait bien un peu de courant, et pas du tout de vent, rien a voir avec le mois précédent. On l’aura eu plus ou moins avec nous. Parfois même un peu contre, mais au final, le courant n’aura rien eu de transcendant.

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Au niveau du Cap Giliserang, la pointe Est de Bali, le courant se réveille. Bien fort et en plein dans le nez. L’entrée dans la mer de Bali se fait laborieusement, moteur a 2200 tours/min pendant 2h.

 

En mer de Bali

Puis ca se calme et même, le courant s”inverse et nous pousse. On fera du 5 noeuds au GPS, a 1600 t/m sans un poil de vent, tout le temps que nous longerons la cote nord de Bali.

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La journée est belle, grand soleil et pétole générale. On avance tranquillement.

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On croise régulièrement des dispositifs de concentration de poisson, des nappes d’immondices, du plancton…

Fin d’aprem, on arrive au milieu de la zone. De nouveau du courant dans le nez, 2,23 noeuds portant au Sud-Est… Outch !

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Mer d’huile.

 

Passer en mer de Java

Pour entrer en mer de Java, on vise le passage entre l’ile de Goagoa et le reef de Takat. Plus on s’approche du passage, plus le courant augmente. Le vent se lève, et forme des vagues qui réduisent encore notre vitesse.

On passe vent et courant en plein dans le nez, en poussant un peu le moteur, pour se trainer a 2,2 noeuds au GPS.

On est passé entre l’ile de Goagoa et le reef de Takat, sans les voir tellement on est passé loin.

 

Atteindre l’ile de Bawean

La mer de Java est très différente de la mer de Bali. Elle est propre !

On prévoit un stop a l’ile de Bawean. Deux raisons. Une nuit au mouillage fera du bien, et il faut refaire du gasoil.

 

Y a une station service en pleine mer ?

On a déjà descendu 4 jerricans sur les 9 du départ. Il n’en reste que 5, ca ne sera pas assez pour finir.

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Comme nous croisons de nombreux bateaux de pêche, on tente l’approche directe.

- Selamat pagi, saya solar ! Bonjour, je voudrais du diesel.

- Berapa ? Combien ?

- dua jerricans, dua ratus lima pulus rupias. Deux jerricans, 250 000 rupias

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Grand sourire des marins, on attache deux jerricans vides à une amarre et on leur lance l’amarre.

Ils finissent de remonter leur chalut, puis remplissent les jerricans et nous relancent l’amarre. Je leur jette une liasse de rupiahs enveloppée dans du cellophane dans une bouteille de jus de fruit. La bouteille fait une courbe gracieuse avant de manquer tomber a l’eau poussée par une rafale de vent inattendue. Les marins se précipitent pour l’attraper et dans le feu de l’action l’un d’eux tombe a l’eau. Je sors l'échelle et il monte à notre bord, trempé.

Le Gwen s’est un peu trop approché du bateau de pêche, Gabrielle lance un gros de coup de moteur et on s’éloigne. L’équipage du chalutier, mort de rire, dit au revoir au jeune matelot qui est avec nous. Regard inquiet du jeune gars qui ne veut pas partir avec nous.

On refait une passe près du bateau, il en profite pour sauter a l’eau et regagner son bord, trempé mais riche d’une bouteille de coca. L’équipage entier du chalutier nous fait des ‘au revoir’  de la main. C’est bête mais ca fait plaisir.

On a maintenant 7 jerricans, plus besoin de faire le plein a Bawean.

 

Traverser la mer de Java

La météo est bonne, il n’y a plus que 0,8 noeuds de courant, et 2 noeuds de vent en plein dans le nez. Du coup, on fonce sur Bornéo au moteur a 2750 tours.

Si la météo est fiable, on devrait avoir du vent favorable pour aller plein Nord dans les deux jours qui viennent. Et ensuite avoir ce qu’il faut pour faire de l’Ouest.

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Le vent se lève, gros nuages, 24 noeuds de vents de Nord-Est. On retrouve nos potes les cumulonimbus de mousson, et la traversée se fait plein pot a la voile direction Kumai.

 

Arrivée sur Kumai

En approchant du cap Puting, il y a de nouveau pléthore de chalutiers. Comme on a déjà vidé un jerrican, on en profite pour faire un nouveau plein auprès d’un chalutier. Deux jerricans de plus. Je suis un peu parano, mais je préfère naviguer les réservoirs pleins que vides.

Le vent tourne et nous pousse vers l’ouest. Bon, ben, si ca veut aller vers l’ouest, on oublie Kumai, et on avance.

 

Remontée de la cote de Bornéo

Sur la carte il y a une grande baie a l’Ouest de Kumai. On prévoit de s’y arrêter. La baie est juste immense, avec des courants de marée dignes du Mont Saint Michel.

On passe la nuit a l’ancre a 4km de la terre dans 4m d’eau, a se faire rouler par des vagues de courant de 42cm.

Au matin, en guise de douche, Gabrielle pique une tête a l’arrière du bateau. Le courant pousse tellement qu’elle a du mal  revenir  bord. Pour les prochaines baignades, on laissera un bout attaché avec une bouée.

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L’eau a encore changé. Elle est chargée d’alluvions et d’une couleur marron.

Pris d’un doute, je démonte la pompe a eau du moteur. Elle marche bien, mais j’ai un mauvais pressentiment. Et ça ne loupe pas, le propeler, la petite roue en plastique qui fait fonctionner la pompe a une ailette de cassée et une seconde qui ne demande qu’a faire pareil. J’ai tout en double sauf ce propeler que j’avais mis neuf avant de partir.

J’en ai quand même deux en stock, au cas ou, mais s’ils sont en bon état, ils ont déja quelques heures de vol.

Moi qui comptait bouriner, il faudra rationner les heures moteur et faire un max de voile pour ne pas se retrouver sans pompe a eau.

 

En descendant le Colorado

On continue vers le cap Sambar pour passer le Selat Karimata, le goulet d’étranglement entre la mer de Chine et la mer de Java. Ca promet de brasser. On va rester le plus proche possible de la cote pour profiter d’éventuels contre courants.

Il faut passer des zone de remous dans 5m a 9m d’eau, le bateau est secoué comme dans un shaker, avec parfois 3m sous la quille. L’eau est maronnasse. Tellement trouble que l’on ne voit pas a 4cm sous l’eau. Prés d’une heure a ce régime, et je suis littéralement vert tandis que Gabrielle reste incroyablement zen.

Une fois passés les remous, on retrouve un peu de fond, mais aussi du courant. Celui-ci est tellement violent que l’on recule. Il faut retourner dans les remous et longer la cote, sans savoir ce que l’on a sous les pieds en faisant confiance a la carte et au sondeur. Plus vert que vert, ça donne quoi ?

- Pourquoi tu t’inquiètes ? Il y a plein d’eau sous la quille et on bourre :)

Ca nous prend l’après-midi. Puis il faut passer le cap, moteur a fond pour se descotcher du courant et gratter mètre par mètre. Chacun se méritant. Au bout de deux heures, un vent providentiel se lève, et vient nous aider. On s’appuie d’abords juste a la grand voile, gagnant un bon nœud, puis deux heures plus tard, on peut lancer le génois et couper le moteur pour foncer plein nord toute la nuit.

On est passé !!!!

 

Remontée jusqu’a Ketapang

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On va tirer des bords pendant 48h, gagnant du Nord, slalomant entre des minéraliers au mouillage. Pour venir se casser le nez sur le cap de Ketapang.

La encore le courant est fort, tellement fort qu’en tirant des bords, on recule. On a 40° de dérive courant. La nuit va tomber, on mouille donc la delta de 16kg avec 25m de chaine dans 4m d’eau, et on on va se coucher.

Vers minuit, des bruits nous réveillent, je sors en caleçon pour voir une petite barque avec 6 gars a bord, en train de bricoler a la proue du Gwen. Je commence par les engueuler, je ne veux pas qu’ils montent sur le Gwen. Diplomate un jour… Puis essaye de discuter, pour comprendre que leur filet est pris dans la chaine et qu’ils essayent de le dégager.

J’essaye de leur donner un coup de main, mais le filet est bizarrement coincé, et je finis par le dégager a coup de couteau de plongée.

Les pécheurs se laissent alors dériver, et s’en vont, nous laissant un gout de frustration. C’est terrible de ne pas partager une langue pour pouvoir communiquer.

Au réveil, le lendemain matin, le point GPS nous situe a près d’1km au Sud de la ou nous avons mouillé. On a dérivé dans la nuit et on est allé défoncer leur filet… Désolé les gars.

Pour une fois que nous n’avions pas mis l’alarme de mouillage. La vase du fond est tellement compacte, que la Delta n’a pas trouvé de prise, et le courant tellement fort qu’il a fait glisser la chaine et l’ancre sur 1km.

 

Scotché au cap de Ketapang

On passera Ketapang comme on a passé le premier cap: En partant tôt pour profiter du contre-courant de marée matinal. En avançant au moteur, puis en bénéficiant du vent qui se lève le soir et nous permet de passer en force malgré le courant qui se  renforce.

On va bourrer toute la nuit avec un vent splendide qui va nous abandonner au matin.

 

Rescotché au Sud de l’ile Pulau Maya

Nous sommes au Sud de l’ile Maya au lever du jour. Nous avançons un peu, puis le vent faiblit, et le courant forcit… Nous mouillons dans 4m d’eau à 10km de l’ile.

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Cette fois on sort la Brittany de 16kg, 10m de chaine et de l’orin. Ca mort direct dans la vase. On se fait une petite pause. Ca brasse, mais ca fait du bien.

 

Mouillage sous l’ile de Panebangan

Le lendemain on tire jusqu’ l’ile Panebangan. Pour sortir de la baie ou nous sommes, et véritablement d’entrer de plein pied en mer de Chine.

Vers minuit on mouille dans 4m d’eau, a l’abri de l’ile. Notre premier mouillage de qualité. Du courant et du vent, certes, mais pas de vagues. Le bateau reste a plat, et on peut enfin dormir sans se faire brasser.

Le pied.

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Au réveil nous découvrons une adorable petite ile, avec un village de pécheur planqué dans un creux.

 Sebastien essaie de demander aux pêcheurs locaux comment faire pour trouver un nouveau propeller pour la pompe à eau qui refroidit le moteur...ca a l'air compliqué, il faut faire 7h de bateau jusqu'à la prochaine grande ville...

Je hèle un bateau qui passe pas trop loin, et un lexique a la main, j’essaye d’expliquer aux pécheurs que j’ai besoin d’un propeler.

D’après eux, on en trouve a Ketapang, il faut revenir en arrière, ou a Pontianak. On tentera donc Pontianak, on a tellement galéré pour arriver ici, hors de question de faire demi-tour !

J’aurais aimé rester quelques jours a ce mouillage, et visiter l’ile, mais il faut déjà repartir…

 

Passage entre les cailloux

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Plus que deux cailloux a passer, et on est sorti de la baie.

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Ho les gars ! On est en mer de Chine ! La classe non ?

 

Objectif Pontianak

Maintenant on tire plein Nord sur Pontianak, on va essayer d’y trouver un propeler pour traverser la mer de Chine zen.

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On continue de tirer des bords, mais de plus en plus facilement. On fait des petits bords d’Ouest et de longs bords de Nord. La remontée se fait plutôt bien, et la zone devient plus peuplée. On croise des ferries, des flottilles de pêche, des dispositifs de concentration du poissons.

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Pour attirer les poissons, il y a des petites forêts de pieux plantées en plein milieu de l’eau. On navigue dans 5m d’eau. Ceci explique cela. Il s’agit d’ouvrir l’oeil pour ne pas foncer dedans.

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Pour avancer, on exploite a fond le contre courant de marée qui pousse vers le nord durant la journée. Et on mouille l’ancre la nuit pour ne pas reculer.

La zone de contre-courant se trouve facilement, elle est chargée de boue des rivières, et l’eau a une couleur différente. Il suffit de suivre la mousse qui se crée sur la zone de séparation.

L’arrivée sur Pontianak ne se passe pas très bien. Pour la première fois les cartes sont fausses. Il y a un énorme banc de sable au Sud de la baie qui nous oblige a sortir du contre courant et se prendre le courant de face. A vouloir aller sur Pontianak, on recule.

La météo prévoit du vent pour les deux jours a venir, pas superbement orienté, et allant en faiblissant. Soit on tente de traverser direction Singapour, en espérant que la météo se plante, soit on reste scotché ici pour une semaine en pensant qu’elle est bonne.

 

On traverse

La décision est vite prise, on profite des variations en direction du vent pour bourrer plein Ouest le jour, plein Nord la nuit et on tire des bords plus ou moins carrés direction Singapour. 

Quand on regarde la carte, il y a une flopée d’iles en plein sur la route. On fera du slalom pour les éviter, avec un vent qui ne correspond en rien aux prévisions, mais qui s’avère juste idéal :)

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Le vent va faiblissant, et les deux derniers jours, il flirte avec les 10 nœuds dans le 90°. Je tiens à aller le plus vite possible. On ne tire donc pas l’hydrogène. Avec 10 nœuds, l’éolienne ne donne rien, et je ne veux pas faire tourner le moteur. Pour charger les batteries et alimenter le pilote, on sort donc le groupe électrogène du fond du coffre où il commençait à prendre la poussière. Il n’avait pas servi depuis les Marquises…

Et c’est ainsi que nous nous présentons vers minuit a l’entrée de Singapour.

 

Arrivée de nuit sur Singapour

CIMG6089  CIMG6085 On commence par longer l’immense parking extérieur pendant deux heures.

Puis a coup d’AIS et de radar on se planifie une traversée du rail entre 2h00 et 2h40. 20min pour chaque coté du rail.

Sachant qu’il y a en théorie un cargo toutes les 12 minutes de chaque coté, un peu plus en pratique, avec parfois des groupes de cargos plus ou moins collés les uns aux autres, on longe le rail et on le coupe au plus court derrière le dernier cargo du groupe qui vient juste de passer.

En pratique ca se fait bien, même de nuit. On a même pu se payer le luxe de la faire a la voile, il y avait encore du vent :)

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Ensuite commence un long slalom entre les cargos au mouillage sur le coté du rail. Des centaines de cargos a demi visibles dans la lueur des feux de mouillage.

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Et raffinement suprême, jouer a flirter avec les cargos par 4 noeuds de vent dans le silence envoutant de la pétole du petit matin. 

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On glisse tranquillement sur les eaux de Singapour, la cote Malaise a notre tribord.

 

Check-in

On se fait un petit aller-retour au Changi Sailing Club de Singapour qui nous explique gentiment qu’il faut commencer par aller voir la vedette de l’immigration en faisant demi-tour. Alors que nous venons de traverser Singapour entièrement a la voile, il va falloir se taper 4 miles au moteur… C’est maintenant pétole totale et le courant commence a forcir dans le bras de riviére.

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Appel radio sur le canal 72 et la vedette de l’immigration nous retrouve au Changi All Purpose Mooring.

Je monte a leur bord sous des trombes d’eau pour remplir les papiers, et tout est fait en dix minutes. Permission de descendre a terre et passeports tamponnés avec un droit de séjour de quinze jours. Le reste des procédures se fera a terre dans un One Stop Document Center.

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Reste plus qu’a retourner au Changi Sailing Club et se prendre une bouée.

 

C’est la classe et puis c’est tout !

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Vous savez quoi ? On vient de se payer Bali-Singapour par mousson de Nord-Est. Sans rien casser.

On m’aurait dit que je ferai ca un jour, je ne l’aurais pas cru.

C’est pas la grande classe ?

 

 

 

Singapour ! Enfin !

Mars 2011
Seb

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Après 22 jours de pétole, coups de vent, orages tropicaux, courants contraires, mouillages rouleurs, pécheurs sympas, pannes moteur, eaux troubles, nuits sans sommeil, surfs dans des rapides avec 2m sous la quille...

Après une traversée de la mer de Bali, de la mer de Java, de la mer de Chine, un passage du rail de Singapour a 2h du mat, un slalom a la voile entre les centaines de cargos au mouillages…

Nous voila sur une bouée au Changi Sailing Club de Singapour !

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A peine le pied a terre, nous sommes invités a un fantastique barbecue pour déguster crabe, crevettes, moules et poisson en sauce avec une Tiger Beer bien fraiche.

Elle est pas belle la vie ?