Toute lhistoire de notre tour du monde à la voile sur le Gwen Ru, un petit Oceanis de 10m.
Les iles Tuamotus
Des Marquises aux Tuamotus
C’est en compagnie d’un équipage de choc que je me lance dans la traversée de cinq jours qui nous conduira des Marquises aux Tuamotus.
Le rythme des quarts est vite pris,
et la traversée se fait sous une météo agréable.
Julie et Siv Anne se révèlent des équipières agréables, doublées de cuisinières redoutables.
Comment envisager de naviguer en solitaire après ça ?
6 mai 2010
C’est l’anniversaire de Maman ! Bon anniversaire !!
7 mai 2010
Nous longeons notre première ile des tuamotus, TAIARO, en fin de journée, et continuons sans nous arréter vers Raraka.
8 mai 2010
Au lever du soleil, nous sommes à l’entrée de la passe Manureva de Raraka.
Le temps de prendre quelques photos et nous fonçons sur Kauehi pour passer la passe à l’étale de midi.
La passe de Kauehi est large et bien balisée, mais nous nous ferons bien brasser. Les fond remontent de 100m à 10m d’un seul coup et le courant entrant créé un max de remous.
Le lagon est tellement large qu’une fois à l’intérieur on n’aperçoit pas l’autre coté. Il nous faudra 1h30 pour le traverser, tranquillement à 4 noeuds.
Une fois mouillé, Kauehi, c’est trop joli !!!
Les Tuamotus... Kauehi
Nous faisons notre entrée dans le lagon avec un splendide voilier américain.
La passe, passée en plein flux sortant brasse pas mal. Le sondeur part en cacahouète quand les fonds passent de 500m à 8m d’un seul coup. Il a du mal à comprendre le concept de remontée brutale des fonds et affiche un peu n’importe quoi pendant 30 secondes. Gros stress.
Mais la passe est large et ça passe facilement.
Une fois dans le lagon, celui-ci est tellement large que nous ne voyons pas l’autre coté. Il faudra 2h pour le traverser lentement en guettant les fonds.
Paranoïa inutile, le chenal est un boulevard sondé et balisé. La sortie se fera plein pot sous voile.
Bientôt nous sommes à l’ancre et après une baignade bien méritée, nous préparons l’annexe.
Sympa le ponton de annexes.
Petite promenade à pied, visite de l’église ou se prépare une fête du mois de mai.
Une pensée émue pour les collègues des PTT qui travaillent au bureau local.
Une vision d’horreur: un élevage intensif de petits cochons de lait.
Des balades fantastiques et des rencontres sympas.
De retour au bateau je change l’anode de l’hélice qui est déjà complètement bouffée.
Et les filles préparent le crabe de cocotier qui leur a été offert sur l’ile. Ce soir c’et homards !
On va rester quelques jours. Il y a pire…
Et c’est déjà le départ pour Fakarava. Les demoiselles veulent des perles et la ferme locale n’est pas ouverte cette semaine.
Les Tuamotus... Fakarava
Durant la traversée de Kauehi à Fakarava, Siv Anne s’attèle à une lourde tâche: Réaliser le pavillon norvégien. Bientôt nous avons le pavillon qui flotte dans la mature !
Fakarava est la seconde ile des Tuamotus par la taille. On y trouve des commerces, une boulangerie, une mairie, une poste…
On commence direct par une visite de ferme perlière.
Les huitres sont entre-ouvertes de force. On y place une cale.
Une fois le muscle qui ferme les deux coques affaibli, on incise la poche qui contient la perle. La perle est extraite et remplacée par un nouveau nucléus plus un petit greffon.
Le nucléus est une perle qui a été taillée dans la coquille d’une énorme huitre. Le greffon est un extrait de nacre dont on désire recouvrir le nucléus.
- Mais c’est de la triche !! S’exclament en cœur les deux filles qui se sentent flouées ! On veut de vraies perles nous !
Une fois refermées les huitres sont mises en sac et plongées dans le lagon pour quelques mois. Le grillage les protège des poissons voraces qui n’en feraient qu’une bouchée.
Déjà le bateau arrive pour les placer plus au coeur du lagon.
Et c’est le passage à la boutique pour une paire de perles qui sera montée en boucles d’oreille… que ce soit de la triche ou non :)
L’équipage s’impatiente et envisage de rentrer à Tahiti en avion… la météo se dégradant et allant vers un méchant coup de vent.
Juste le temps de faire le plein d’eau à coup de jerricans et d’aller-retour en annexe avec l’aide Vaitiare qui vient nous donner un coup de main.
Plutôt que de subir au mouillage dans le lagon, on va tracer sur Tahiti à la voile !
Et c’est reparti pour deux jours de nav.
Une Hinano et une connexion internet bien fraiche, svp
Au mouillage dans l’énooorme lagon de Fakarava dans les Tuamotus, je me pose un peu et profite la connexion internet pour récupérer mes 110 mails et tenter de poster quelques mégas de photos dans le blog.
C’est que j’en ai quelques milliers en stock :)
C’est beau à tomber par terre les Marquises. Entre les marquisiens, les autres bateaux, les travaux sur le bateau et mes deux stoppeuses norvégiennes, je n’ai pas arrêté.
Et les Tuamotus, atolls perdus qui récoltent l’eau de pluie sont à pleurer de bonheur. Et j’y suis !!
Chaque matin je me réveille avec un sourire scotché et plonge dans l’eau avant le petit dej…
Ce matin j’ai pris deux raies manta et un petit requin en photo.
Hier j’ai passé une heure à regarder les bleus du ciel se fondre dans les bleus du lagon.
Helas, le débit erratique ne permettra que ce léger post.
Il faudra attendre Tahiti pour les photos.
Merci pour tous les sms que j’ai reçu durant la traversée sur l’iridium.
Sur la fin, 34 jours, ça devenait un peu long. Et ça faisait chaud au coeur de lire et relire tous ces petits messages de quelques mots.
A bientôt pour plus de détail
Seb, même plus de tongs, fait trop beau